Google+ ferme ses portes suite à la découverte d’une faille
Suite à une faille de sécurité qui a exposé les données personnelles de près de 500 000 utilisateurs entre 2015 et mars 2018, Google a annoncé ce lundi la fermeture de son réseau social Google+ d’ici la fin Août 2019. En revanche, la société envisage toutefois de maintenir le service en vie pour les clients des entreprises qui l’utilisent pour faciliter la conversation entre collègues.
Le nom des propriétaires de 500 000 comptes, leur adresse électronique, leur profession, leur sexe et leur âge sont les principales données ayant été exposées. Cependant, l’enquête menée suite à la découverte du bug n’a révélé aucune mauvaise utilisation des données. Cette affaire suscite tout de même des interrogations sur son respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Les articles 33 et 34 du RGPD, exige que les failles soient notifiées dans les 72h suivant leur découverte. Pourtant, Google connaissait l’existence de la faille depuis au moins 6 mois – son existence remonte à 2015.
La crainte d’être mis sous le feu des projecteurs en même temps, ou même à la place de Facebook…
Le service de protection de la vie privée et des données de Google a estimé que la vulnérabilité n’atteignait pas le seuil critique des problèmes de sécurité pour aviser les utilisateurs de la violation des données. Toutefois, selon le Wall Street Journal, la vulnérabilité n’a pas été divulguée parce que Google ne voulait pas risquer d’attirer l’attention des autorités. Le bug ayant été découvert en mars, en plein scandale Cambridge Analytica (l’affaire Facebook).
Les heures de Google+ sont comptées. Si vous êtes un utilisateur Google+ nous vous recommandons de télécharger vos données avant qu’elles ne soient écrasées.
Trop peu d’utilisateurs actifs
Nous pouvons également nous demander si il n’y aurait pas d’autres raisons à cet arrêt brutal. Est-il uniquement dû à cette seule faille de sécurité ? Les mauvais résultats en termes d’utilisateurs actifs n’en seraient-ils pas l’une des raisons principales ?
Lundi soir, dans son communiqué, Google admet d’ailleurs son échec : « La version grand public avait un usage très faible, 90% des sessions sur Google+ durait moins de 5 secondes ».